lundi 15 décembre 2008

Petit Papa Noeeel...


... quand tu descendraaas du cieeel.........

Vous saviez que le Père Noel était turc? Nan? Bah, j'vous l'apprend.

Ouais, pas vraiment turc en fait. Mais, il vient du coin. Saint Nicolas, j'veux dire. J'vous raconte, les enfants...

L'était une fois, dans un pays lointain (la Lydie, province de l'Empire inter-galactique romain, sud-ouest de l'Anatolie), il y a fort fort longtemps (quand chrétiens et païens se tapaient gentiment dessus à coup de pierres et de bouquins, avec la bénédiction de l'Empereur), un brave homme du nom de Nikolaos, évêque de son état, fit un truc trop bien, mais alors franchement chouette : il sauva des enfants de la prostitution, en fournissant l'argent que leurs païens de parents espéraient tirer de ce commerce crasseux.
Comme quoi, le saint papa Noel il baigne dès le début dans le dur capitalisme de la réalité. Mais c'est un brave.

L'en tira fort succès quand même de sa générosité charitable, l'évêque. Même qu'on a translaté ses reliques à Bari, en Italie, où les enfants ont plus de cadeaux que nous (entre la Saint Nico, la Noel, le Nouvel An, et les largesses de la Befana à l'Epiphanie... faisons tous nos vacances d'hiver en Italie mes amis!). Remarque, la Turquie aussi a ses reliques, mais c'est courant chez les saints, ils ont tendance à se multiplier comme les petits pains après leur mort... encore une forme de capitalisme religieux, sans doute (y a un concept, là, mais les chrétiens l'ont pas inventé, c'est païen, ourra...).

Not'bon saint Nicolas a donc laissé sa trace. Il en vint, comme il arrive en pareil temps, à rencontrer, percuter même, d'autres figures de la générosité pédagogique. Dans le grand Nord, chez ces barbares romanisés qui firent l'Europe, il se para des atours du dieu Odin, le big boss des panthéons germains, qui avait l'habitude de faire des cadeaux tout plein en volant sur son cheval à huit pattes, au moment du solstice d'hiver. Cette date, on avait tendance à l'appeller Yule. Heimdall aussi se baladait avec des cadeaux à gogo. L'en ressort une image de gros barbu, gargantuesque, limite le gentil ogre, qui se trimballe dans les cieux quand la nuit est la plus longue de l'année, pour distribuer ses [cochonneries] jouets par milliers, à tous les marmots du coin (avec sélection naturelle bien sûr, y a des racines capitalistes n'oublions pas).

L'histoire du gentil ogre, ca rappelle une légende qui circule dans certaines traditions, comme quoi que le père Noel, c'était un fouettard de démon païen, un elfe quoi, qui terrorisait la bonne chrétienté, et qu'un saint homme a réussi à obliger de distribuer de la camelotte joyeuse à tous les enfants qu'il avait envie de manger. Ayant le choix entre ca ou l'enfer, le gros ogre préfère continuer. Faut dire aussi que ca rapporte, l'industrie du cadeau. Et il a un permis spécial pour squatter toutes les cheminées, farfouiller dans les tiroirs quand tout le monde dort et les dieux savent quoi faire d'autres... J'en frémis, ma foi...

Puis, de Pays-Bas en Etats-Unis, le ventripotent à pompons étendit l'empire de son entreprise, faisant travailler moult lutins (recyclés de la fin du paganisme en ouvriers patentés de la noellerie) et faisant tous les 24-25 décembre des excès de vitesse céleste sur son traîneau à rennes et foutues clochettes. Il signa un contrat avec Coca cola et troqua ses habits verts et or pour la doudoune rouge à moumoutte blanche qu'on lui connaît bien. Le sens du commerce, ça. La grande classe du marketing.

Maintenant voilà, le Père Noel semble avoir posé son barda dans ses usines de laponie, là haut, là où il caille à mort, pour qu'on lui foute la paix 364 jours par an (les années bisextiles on vous les met poliment là où elles ne feront pas leur loi). Mais, il n'empêche, quand on y regarde de près, notre papi pompoms, il est international. Made in Anatolia. Translaté in Italia. Relooké et repaganisé en terre germanico-nordique, yulé à la crème de marrons chauds, le Santa Klaus. Et d'Hollande en Amérique, il change de couleur, profite de l'histoire économique mondiale, et des développements de la publicité, pour coloniser la planète avec la mondialisation.

Trop fort, quoi.

Mais il s'est trompé sur un point le papi. Rien ne lui appartient dans cet Empire inter-galactique. Au contraire, lui nous appartient à tous! Turcs, Hollandais, peu importe, faut donner des cadeaux à tous les petits enfants de pauvre condition (qu'ils croient ou non au barbu). Chrétien ou païen, il est notre lot commun.

(Idéalisme quand tu nous tiens!)

Bref, suivez aussi le lien en haut à gauche.

Et celui-là pour voir que j'raconte pas de grossièreté (je souris, intérieurement).

Et puis, j'vous dis pas bon Noel (sales gosses), j'reviendrai vous voir avant. Moi aussi je passe par les cheminées.

Et vous me direz, vous là : "il est où dans l'histoire le Père Porcher?" Cherchez...


4 commentaires:

Tom a dit…

Si c'est pour faire un commentaire comme quoi le lien sur wikipedia.it il vous donne pas la page concernant le Père Noel, retournez-y, taper "Babbo Natale" dans la case adéquate à gauche de votre écran, et poussez pas Mémé dans les houx...

'noel...grmblmbl...

Funnyloves a dit…

Huit paires de pattes le Sleipnir ? N'oublions pas que c'est la crise en ce moment... Quatre paires lui suffiront.

Tom a dit…

Et pourtant je me suis relu, et pourtant j'ai corrigé plein d'autres fautes... la crise, oui... Heureusement que tu veilles ;)

Anonyme a dit…

J'ai pas trouvé le Porcher !!!
-_-'
*deux jours que jsuis dessus .. bord.. de c.. à gnous*