samedi 20 décembre 2008

Le chant du Phénix

... Bon Yule à tous les enfants!

Que le soleil illumine vos vies, réchauffe vos coeurs et bénisse vos proches.

Il y aura encore des levers et encore des couchers. Mais jamais la lumière ne s'éteint complètement...

La bise à tous.


BB

vendredi 19 décembre 2008

L'oracle de Claros

Voici un oracle qui a beaucoup fait parler de lui, et qui m'intrigue personnellement.


Claros était une cité d'Asie Mineure connue pour son oracle d'Apollon. C'était le Delphes du coin. On le consultait pour bien des choses, de la banalité des événements à des questions plus philosophiques. L'une d'elle, que l'on se pose de tous temps, a laissé sa réponse dans la pierre...


« Qui est dieu? »

Ou quel est le dieu... entendez le divin suprême, la chose au dessus de toutes les choses, le pourquoi du comment, de l'être et du non-être. Le « truc ».


Pour être tout à fait honnête, on n'a pas la question. Mais la réponse permet de la deviner. On connaissait cet oracle par plusieurs textes antiques qui le citaient, notamment chez Lactance. Puis on l'a découvert, gravé dans la pierre, à Oinoanda, autre bourgade anatolienne, de moindre importance que Claros, plus retirée. Ce qui prouve la célébrité de cet oracle, son impact sur les gens.


La pierre portant l'inscription faisait partie d'une muraille désaffectée. Elle était située à peu près à 2m du sol. Juste en-dessous, mais à hauteur d'homme cette fois-ci, se trouvait une autre pierre dédicacée, supportant un petit autel en relief servant à allumer un feu, comme une veilleuse. Il a son importance, ce petit feu, vous comprendrez pourquoi...


Voici l'inscription, telle que traduite par Louis Robert, le grand maître de l'épigraphie...


Né de lui-même, à la sagesse infuse, sans mère, inébranlable, ne comportant pas de nom, aux noms multiples, habitant du feu, voilà ce qu'est Dieu. Mais nous sommes une parcelle de Dieu, nous anges messagers. A ceux qui interrogent au sujet de Dieu, pour savoir quel est son être, il a déclaré l'Ether, dieu qui voit tout ; c'est vers lui qu'il faut porter ses regards, et prier, le matin, en regardant vers l'orient.


Certaines formules, comme les « anges messagers », portent à confusion, le vocabulaire choisi rend mal le grec (angelos signifie tout simplement « messager », il n'a rien à voir avec les anges judéo-chrétiens, malgré ce que défendent plusieurs spécialistes). Mais dans l'ensemble, elle ne renie pas les talents de feu M. Robert.

On distingue trois phases dans cette réponse de l'oracle :


-la première définit le divin, en réponse à la question supposée... C'est un dieu qui n'a pas été engendré, qui est né tel quel, n'a pas reçu d'enseignement et connait toute chose par nature. Il est impossible de le nommer, donc on le nomme de multiples façons. Il est de nature ignée aussi. Le feu étant, à bien des égards, la quintessence, le cinquième élément. C'est un dieu transcendant, pas spécialement créateur, mais toute chose existe par lui et en lui. Il me fait penser à la fois au dieu des religions abrahamiques, mais surtout au Protogenos de l'orphisme, au Zeus des stoïciens, et particulièrement au Sol Invictus des empereurs romains. Nous sommes à une période où la croyance en un divin suprême et transcendant le monde se développe dans le paganisme. Ce divin est souvent assimilé au soleil, qui est vu comme l'âme ou le coeur du monde (à ce propos, la lune n'est-elle pas le miroir de l'âme?).


-la seconde explique quelle place occupent les dieux, dans un système qui reste polythéiste et ne cherche pas (comme on pourrait le croire à première vue) à devenir monothéiste. Apollon, l'auteur de cet oracle, bien qu'il s'agisse des positions théologiques du clergé de Claros, évidemment, se place, lui et ses égaux, les dieux du panthéon, dans la position des messagers. C'est très net, dans son cas, puisque la fonction de dieu oraculaire est clairement une fonction de transmission, de message... Mais on peut aller plus loin, et dire que les dieux, en général, ont pour fonction de « révéler » le « dieu », le divin suprême. Ils transmettent au monde, dans le monde, de manière immanente, l'essence divine de la transcendance. Ils sont parties de lui, et en même temps, il les a fait exister, leur a donné leurs fonctions, leur place, etc... Dans d'autres oracles, Zeus lui-même doit ses fonctions à ce « divin » indéfinissable.


-la troisième phase... c'est celle qui me touche le plus, par sa simplicité. Il s'agit, après ces explications toutes théologiques, de donner des consignes rituelles, ce que les oracles de l'Antiquité faisaient volontiers. Or, il n'est pas question de grandes fêtes pompeuses, de sacrifice, de consignes de pureté... en même temps tout ca est habituel à l'époque, ca n'a pas tellement besoin d'être précisé. Mais là, tout ce qu'on trouve à nous dire, pour honorer le divin dans toute son essence, le divin suprême, transcendant, the divine, quoi, ben c'est juste de le prier le matin, tourné vers l'est. C'est là que le petit autel où brûler un feu peut-être perçu comme la mise en application de ce principe rituel. Comme on peut le lire, le divin est de feu, il vit dans le feu. La porte de la muraille où se trouvent ces deux pierres est orientée vers l'est. On imagine très bien le croyant, allumant un feu comme une veilleuse, à l'aube, faisant face à la lumière naissante du soleil, face au feu, au renouveau éternel de la vie, face à la lumière et au coeur du monde, l'astre symbole d'ordre cosmique, du temps, de la justice, qui voit tout, écarte les ténèbres... Le divin, visible dans cet instant, ce moment précis de la naissance sans cesse répétée. Feu qui est aussi intérieur à l'homme, prière qui monte vers le divin au lieu de la fumée des sacrifices, comme chez les rabbins, qui suffit à honorer le dieu et nourrir ce feu sacré, notre feu sacré...

Un rituel d'une simplicité qui, je ne vous le cache pas, me convient parfaitement. Il contient à mon avis une force qu'on ne soupçonne pas. Il se vit tout simplement...


Yule, ne serait-ce pas le jour de la naissance du soleil invincible? Ma veilleuse est prête, ma prière aussi.

lundi 15 décembre 2008

Petit Papa Noeeel...


... quand tu descendraaas du cieeel.........

Vous saviez que le Père Noel était turc? Nan? Bah, j'vous l'apprend.

Ouais, pas vraiment turc en fait. Mais, il vient du coin. Saint Nicolas, j'veux dire. J'vous raconte, les enfants...

L'était une fois, dans un pays lointain (la Lydie, province de l'Empire inter-galactique romain, sud-ouest de l'Anatolie), il y a fort fort longtemps (quand chrétiens et païens se tapaient gentiment dessus à coup de pierres et de bouquins, avec la bénédiction de l'Empereur), un brave homme du nom de Nikolaos, évêque de son état, fit un truc trop bien, mais alors franchement chouette : il sauva des enfants de la prostitution, en fournissant l'argent que leurs païens de parents espéraient tirer de ce commerce crasseux.
Comme quoi, le saint papa Noel il baigne dès le début dans le dur capitalisme de la réalité. Mais c'est un brave.

L'en tira fort succès quand même de sa générosité charitable, l'évêque. Même qu'on a translaté ses reliques à Bari, en Italie, où les enfants ont plus de cadeaux que nous (entre la Saint Nico, la Noel, le Nouvel An, et les largesses de la Befana à l'Epiphanie... faisons tous nos vacances d'hiver en Italie mes amis!). Remarque, la Turquie aussi a ses reliques, mais c'est courant chez les saints, ils ont tendance à se multiplier comme les petits pains après leur mort... encore une forme de capitalisme religieux, sans doute (y a un concept, là, mais les chrétiens l'ont pas inventé, c'est païen, ourra...).

Not'bon saint Nicolas a donc laissé sa trace. Il en vint, comme il arrive en pareil temps, à rencontrer, percuter même, d'autres figures de la générosité pédagogique. Dans le grand Nord, chez ces barbares romanisés qui firent l'Europe, il se para des atours du dieu Odin, le big boss des panthéons germains, qui avait l'habitude de faire des cadeaux tout plein en volant sur son cheval à huit pattes, au moment du solstice d'hiver. Cette date, on avait tendance à l'appeller Yule. Heimdall aussi se baladait avec des cadeaux à gogo. L'en ressort une image de gros barbu, gargantuesque, limite le gentil ogre, qui se trimballe dans les cieux quand la nuit est la plus longue de l'année, pour distribuer ses [cochonneries] jouets par milliers, à tous les marmots du coin (avec sélection naturelle bien sûr, y a des racines capitalistes n'oublions pas).

L'histoire du gentil ogre, ca rappelle une légende qui circule dans certaines traditions, comme quoi que le père Noel, c'était un fouettard de démon païen, un elfe quoi, qui terrorisait la bonne chrétienté, et qu'un saint homme a réussi à obliger de distribuer de la camelotte joyeuse à tous les enfants qu'il avait envie de manger. Ayant le choix entre ca ou l'enfer, le gros ogre préfère continuer. Faut dire aussi que ca rapporte, l'industrie du cadeau. Et il a un permis spécial pour squatter toutes les cheminées, farfouiller dans les tiroirs quand tout le monde dort et les dieux savent quoi faire d'autres... J'en frémis, ma foi...

Puis, de Pays-Bas en Etats-Unis, le ventripotent à pompons étendit l'empire de son entreprise, faisant travailler moult lutins (recyclés de la fin du paganisme en ouvriers patentés de la noellerie) et faisant tous les 24-25 décembre des excès de vitesse céleste sur son traîneau à rennes et foutues clochettes. Il signa un contrat avec Coca cola et troqua ses habits verts et or pour la doudoune rouge à moumoutte blanche qu'on lui connaît bien. Le sens du commerce, ça. La grande classe du marketing.

Maintenant voilà, le Père Noel semble avoir posé son barda dans ses usines de laponie, là haut, là où il caille à mort, pour qu'on lui foute la paix 364 jours par an (les années bisextiles on vous les met poliment là où elles ne feront pas leur loi). Mais, il n'empêche, quand on y regarde de près, notre papi pompoms, il est international. Made in Anatolia. Translaté in Italia. Relooké et repaganisé en terre germanico-nordique, yulé à la crème de marrons chauds, le Santa Klaus. Et d'Hollande en Amérique, il change de couleur, profite de l'histoire économique mondiale, et des développements de la publicité, pour coloniser la planète avec la mondialisation.

Trop fort, quoi.

Mais il s'est trompé sur un point le papi. Rien ne lui appartient dans cet Empire inter-galactique. Au contraire, lui nous appartient à tous! Turcs, Hollandais, peu importe, faut donner des cadeaux à tous les petits enfants de pauvre condition (qu'ils croient ou non au barbu). Chrétien ou païen, il est notre lot commun.

(Idéalisme quand tu nous tiens!)

Bref, suivez aussi le lien en haut à gauche.

Et celui-là pour voir que j'raconte pas de grossièreté (je souris, intérieurement).

Et puis, j'vous dis pas bon Noel (sales gosses), j'reviendrai vous voir avant. Moi aussi je passe par les cheminées.

Et vous me direz, vous là : "il est où dans l'histoire le Père Porcher?" Cherchez...


samedi 13 décembre 2008

Big Moon

Bon, je sais pas chez vous, mais ici, sur Paname, il faisait trop pourri pour voir quoique ce soit - sans compter le fait que celui qui levait la tête risquait d'exposer sa gorge au froid glacial, et la politique était plutôt à l'autruche dans le col de la veste qu'à l'allumé du nuage en mode télescope.

Pourtant, si il n'avait pas fait froid, si il n'y avait pas eu de nuage, si il n'y avait pas eu de bière et si Xavier Darcos n'était pas ministre de l'Education national(ist)e - ouais, y a un rapport - on aurait pu observer hier soir la plus grosse lune de l'année.

Astronomiquement parlant, la Lune était à son périgée. Version : notre satellite copinait plus près que jamais de la Terre, exerçant sa pleine et entière influence non seulement par sa rondeur absolue mais aussi par sa proximité. Métaphysiquement, ca veut dire que les loups-garous avaient plus que jamais l'envie furieuse de jouer à la baballe et les océans se gonflaient d'orgueil. Nous aut' là, les adeptes de la Full Goddess, en a-t-on ressenti quoique ce soit?

Je sais pas vous, mais moi, malgré les bubulles, j'ai passé une super soirée. La prochaine fois, je lèverai la tête.

NASA

mardi 2 décembre 2008

On déterre Vénus...

Enfin, plusieurs Vénus. Ou plus exactement, plusieurs figurines en ivoire, a priori féminines, qui mériteraient le nom tout à fait inexact mais conventionnel de "Vénus"...


Les Vénus de Zaraysk. Made in Russia. Du Haut Paléolithique, donc des vieilles Vénus. Mais c'est qu'elles sont accompagnées par tout un tas d'objets, genre des bisons sculptés, des cônes d'ivoire dont on sait pas quoi penser, et des machins bidules trucs qui constituent une découverte passionnante concernant la préhistoire de la région.

Faites passer...

Source (found by the way of the usually PFI forum...) : BBC News

lundi 1 décembre 2008

Daemonia Nymphe


Musique hellénique, paroles orphiques, ambiance mythique... aaaaaaaaaa...........

Test it here.

vendredi 28 novembre 2008

Coup de pub...

OYEZ OYEZ OSEZ Braves gens!





Ce soir, en exclusivité internationale, une nouvelle à faire soulever les dessous du multivers comme ceux de Marylin, une news qui vous fera chavirer mesdames et messieurs... Oui, même ces messieurs, y a pas de raison, je me suis bien fait avoir, moi!





Il était une fois une amie à moi.


Il était une fois sa passion à elle.





Il était une fois le terreau fertile de l'inspiration magique, nourri de secrets fermentés, pétris à bras le coeur et préparé par des doigts de fées. De ce mélange plein de sagesse et d'amour (ne dis pas que j'en rajoute, je pèse mes mots...) de ce mélange dis-je, naquit une plante...


Le lierre, tel la puissance même de la vie toujours verte, rampe, grimpe, recouvre la terre de son feuillage éternel, protecteur. Et là, sous le lierre, par la grâce de notre mère la Terre, naissent des pierres, du bois, des plantes...





La Dame du Lierre est une amoureuse de ces cailloux qui font briller nos petits yeux de grands enfants. Elle connaît leurs secrets, leur parle, les écoute lui raconter des histoires de mondes cachés, mystérieux, qu'on essaye tous plus ou moins d'approcher. Les joyeux joyaux aux mille couleurs et éclats se laissent transformer par ses bons soins en bijoux fabuleux, en trésors précieux qu'elle n'a de cesse de créer pour nous...



***




La Dame a ouvert sa boutique. Là, quelque part Sous le Lierre... Allez, petit peuple et grands humains... Le Grimoire se porte garant de la sincérité, de la passion, de la magie apportée à cette boutique. Elle mérite qu'on en parle, qu'on s'y promène, qu'on y laisse un commentaire, une commande, et qu'on encourage la Dame du Lierre...





mardi 25 novembre 2008

Pierres qui roulent n'amassent pas mousse...

Un couple britannique peu commun (quoique sur ce blog ca risque fort de devenir courant), composé d'un druide et d'une sorcière (héréditaire - ça signifie sans doute qu'elle tient sa magie de ses ancêtres homo magicus qui dansaient tout nus pendant la nuit des temps entre des monolithes...), un couple hors normes, disais-je, a eu la bonne idée d'emmener avec lui lors de son déménagement un cercle de pierres préhistorique, pour agréementer son jardin d'un petit sanctuaire privé...



Il est possible que les voisins aient été un peu surpris, mais ca ne gêne personne.



On voit pas pourquoi il faudrait.






Sont-y pas mignons?






Source : The Telegraph, via PFI forum.

lundi 24 novembre 2008

L'écologie à la page...

... ou quand le noir se fait écolo...





On a tous en tête l'image du pétrole noir dégueulassant tout sur son passage, image de la mort, de la pollution, de tout ce qu'on n'aime pas - mais alors vraiment pas!





Mais le noir peut aussi être écolo, quitte à ce que le vert en prenne un coup sur la bouteille.

***

La page Google, au démarrage de votre internet, elle est mimi tout plein. Des fois, y a un changement de déco, au niveau du logo, c'est marrant.





:)





Mais elle consomme cette page... La blanc flash, là, çà vous bouffe 77 watts. Alors qu'en noir ca fait que 52 watts de consommés. Gniark.





...









Dites bonjour à Ecofree, la page Google écolo !



Ecolo un peu sur le bord des ongles, on test. Mais bien sûr, c'est pas ce qui va empêcher l'industrie du pétrole de se jeter sur les terres polaires, après fonte des glaces et expiration du dernier ours blanc (parce que le blanc aussi peut être symbole d'écologie!)...



... Mais bon, ce sont les petits brins d'herbe qui font une prairie. Chaque geste peut compter...



A vous de juger.



Pi, j'aime bien le noir moi, c'est classe... Du coup j'hésite à remettre cette page en noir, mais d'après les lecteurs c'était pas beau. Faudrait pas que le grimoire ait l'air pollué...

dimanche 23 novembre 2008

Nécrologie...


Qui n'a pas lu Jean Markale? Qui n'a pas ouvert un de ses bouquins?


Bon, qui n'a pas entendu parler de lui?


Ooooh mais si, voyons, cet homme-là a écrit un tas de choses sur le monde celtique, sur la civilisation celte, le Graal et tutti quanti... La femme celte (1979), c'est lui.


Un poète plus qu'un chercheur, lui-même en était conscient. Mais ces ouvrages ont sans doute intéressé plus d'un passionné de celtisme...


Hélas, ce matin, nous apprenons la nouvelle de son décès. Oui, le poète s'est éteint hier, dans la matinée, à l'âge de quatre-vingts ans.


Mais son oeuvre demeure...

mardi 18 novembre 2008

Une shaman en terre sainte



Les Natoufiens sont une civilisation épipaléolithique pour moitié, néolithique pour l'autre, qui hanta une aire à cheval sur les actuels pays d'Israel, du Liban et de Syrie entre 15 000 et 11 000 avant que Jésus de Nazareth ne viennent faire de même.


L'Université Hébraïque de Jérusalem a révélé la découverte, archéologique, d'une sépulture assez spéciale, sur les flancs du mont Carmel. La petite personne qui sommeillait à l'intérieur, du moins ses os, s'avère être un shaman, une "femme-médecin".

Le shaman natoufien était agée de 45 ans, la démarche affligée par une difformité du squelette, et pratiquait certainement son art à grand renforts d'éléments animaux, avec lesquels elle a été ensevelie : queue de vache, aile d'aigle en or, restes de tortue, pelvis de léopard et autres joyeusetés, dont un pied humain de pointure adulte, qui n'est pas des moindres.


Voilà, donc, un petit témoignage du passé "païen" si on peut dire, d'une région si marquée par les monothéismes. Il s'agit surtout d'une de ces femmes shamanes, sorcières et prêtresses de la préhistoire, qui inspirent tant de néo-païens dans leur quête d'une religion de la Terre. Ici, la femme et la nature se sont fait enterrer ensemble...
Informations reprises d'Haarez sur le forum de la PFI et photo pompée sur Wikipédia. Na.

jeudi 6 novembre 2008

Forgiven, not forgotten

Ou "In Memoriam" II...


On a parlé de l'Ecosse et des scrupules qui la parcourent depuis le début de l'année. Mais Samhain s'est faite une ouverture plus large encore. Peut-être cette nouvelle année païenne sera-t-elle pleine de surprises...


Cette fois-ci, les informations nous viennent tout droit d'Angleterre (via les Pays-Bas, étant donné notre source la plus directe, mais sur internet vous conviendrez que l'on ressent peu la notion de distance). C'est en Angleterre donc, que l'on raconte l'histoire...


... Il était une fois dans un royaume uni, une sorcellerie toujours vivante, ou plutôt revivante, tels ces défunts qui reviennent en os et un peu de chair le soir d'Halloween. C'est la saison, on en parle. On la remarque un petit peu plus. Et il faut bien dire qu'elle en profite.

Tout s'embrouille finalement comme une affaire judiciaire. Les coupables sont brûlé(e)s, puis innocentés (travail d'historien sérieux oblige), puis les juges sont accusés (et des cinglés dans le genre d'Hopkins)...

C'est en gros une affaire d'Outreau à l'échelle de quelques siècles et deux continents. A Salem on a déjà pardonné officiellement aux sorcières et sorciers condamnés pour des sataneries qui n'ont jamais existé. En Suisse, le 28 août dernier, dans le pays du lancement historique de la flambée (et là y a comme un jeu de mot sur la flambée des prix qui viendrait bien, mais n'exagérons pas les croisements de l'histoire), en Suisse disais-je, on a déjà fait oeuvre de pardon. Et en Ecosse, une ville a reconnu publiquement l'erreur judiciaire, sur pas moins de 81 victimes grillées vives (ou autres supplices purificateurs).


Dans le royaume, une sorcière, vendeuse de costumes de son état (costumes de sorcières, va sans dire), se rebelle. Inspirée sans doute par l'esprit de Samhain, et par un historien looké comme un membre de Rhapsody of Fire (gnéhéhéhé), John Callow, elle n'hésite pas à enfoncer des portes; elle lance une pétition, sans se laisser démonter par les réponses du ministère de la justice. Celle-ci est accessible à peu près par là... oui, ! Avec le blog qui va avec.


Vous pouvez reconstituer l'affaire en faisant effort d'anglophonie sur ces deux articles de CNN : In the Field, at first, and Halloween Pardon Sought for executed British witches, secondly. Ou l'inverse comme moi. Ou pas du tout. Après tout, moi, j'aurais jamais trouvé ces articles et je me serai couché aussi con que d'habitude si Morgana ne postait pas tout ça sur le forum de la PFI.


Trêve de plaisanterie et de droit d'auteur en forme de publicité.


Tout ça nous montre que, quoiqu'il en soit de la décision du gouvernement britannique, pour qui c'est sans doute le cadet de tous les soucis, et si Elizabeth II va oui ou non demander pardon (ahem), quoiqu'il en soit de la flambée des sorcières et de la flambée des prix (argh, m'a eu celui-là!), on voit un groupe de personnes pas comme les autres demander la reconnaissance officielle d'une histoire, de leur histoire et par là même de leur identité. Mémoire et Justice se prennent par la main, on en oublierait presque le fond magico-religieux de tout celà. Mais le symbole, ça non. C'est encore une occasion de montrer que le monde change, que les mentalités peuvent changer, que les erreurs peuvent être reconnues et assumées pour permettre à cette boule bleue de tourner de l'avant. Yes we can! comme dirait l'autre.


Encore une digression. Mais les symboles sont comme des passerelles qui nous permettent de passer facilement d'un sujet à un autre, et d'accéder à on ne sait quoi. Yes we can. An ye harm none...


A quand une sorcière sur le trône d'Angleterre?


mardi 4 novembre 2008

Du travail d'elfe.




Du bout des doigts, qu'ils ont féériques, ce groupe d'artistes du Costa Rica montre un réel talent pour le design, l'illustration d'inspiration fantastique et païenne, la photographie (tiens, c'est pas des gens d'Omnia que j'aperçois là?). Bref, en avant-première ce soir - 'té! on connaissait déjà, nous..., bon d'accord en arrière-première de l'avant du derrière, voici... voici...






(Les images sont choisies... Ce pan ressemble à quelqu'un...)
PS : You just have to click on the image to see better... so don't cry!

De l'art, au goutte...

... à goutte. Comme de l'hydromel perlant au goulot de l'amphore, tendue par une muse.
Après tout, la renaissance du paganisme (ou sa pérennité, ne lançons point le débat), s'est faite dans l'art, par l'art et pour l'art. Et depuis les michel-anges de la Renaissance, il y en a eu des oeuvres, des peintures, des sculptures, des poésies, des romans, des dessins, des gravures, des musiques, des danses, des drames, des chansons pai...ennes... bref, l'éventail de la muse se déploit sur l'infini des cultures et des harmonies.
Ce journal a déjà fait place à quelques poèmes de païens avertis. En bas de cette page sommeille peut-être encore Varoujan l'arménien. Avons-nous pensé à Louis Ménard et ses rêveries?
Quelques gouttes d'hydromel qui nous insufflent l'inspiration. Quelques gouttes seulement, pour vous donner une idée de ce que peut-être vous ne connaissez pas. Et de ce que nous découvrons petit à petit, ici ou là.
La décision est prise de partager encore ce qu'Hermès et les muses nous font toucher du doigt...

lundi 3 novembre 2008

In Memoriam...


A c'qu'on raconte... des Scots, j'ai nommé des Ecossais, auraient dans l'idée d'élever un mémorial. Un mémorial à leurs morts, un mémorial à leurs martyrs, victimes d'un crime que l'histoire a failli oublier... Un mémorial qui pourrait prendre une forme de cairn ou une forme d'arbre, un mémorial qui pourrait hanter Edinburg ou une autre place de la terre Ecossaise, là où la cendre a laissé des traces dans les mémoires... Dans certaines mémoires...


A c'qu'on raconte, l'idée germe dans l'esprit de quelques historiens, qui osent donner au chiffre de 4 000 morts une rondeur criminelle, au-delà de l'erreur judiciaire, en même tant qu'elle fleurit chez nos amis de la Pagan Federation (le paganisme étant la 6e religion non chrétienne d'Ecosse). Est-ce que l'esprit scientifique rencontre l'esprit philosophico-culturo-religieux des païens contemporains? Après tout pourquoi pas, y en a chez qui ça se mêle déjà beaucoup...


Toujours est-il qu'on raconte que les Ecossais réfléchissent, en Parlement, à l'idée ainsi germée d'élever un mémorial aux sorcières écossaises victimes du bûcher en des temps déjà lointains. Un monument qui serait dédié à la mémoire de nos dames blanches, et des quelques 15 % d'envoûteurs qui les accompagnèrent dans l'erreur judiciaire, gage d'un pardon posthume qui a été demandé par pétitions en février dernier. L'affaire n'est donc pas classée pour tout le monde... elle reste à suivre!


Au passage : Samhain ouvre décidément bien des portes...






Source communiquée par Morgana sur le forum de la PFI.
Image trouvée ici

lundi 27 octobre 2008

The Deathly Hallows

Ah! Samhain!




Ah, le doux parfum de potiron, flottant dans une brume d'automne!




L'or délicat des chrysanthèmes, qui pare la pierre triste des cimetières.




Le sourire édenté de ces bons vieux Jack, qui invitent à retrouver l'enfance, l'innocence, le goût sucré des bonbons, dont ces mêmes Jack o'Lantern ont visiblement abusé...




Samhain, la porte des temps, le passage entre les mondes, entre les ans, entre les âges. Une nuit qui annule tout, qui remet à plat les compteurs, la mort, la vie, l'été, l'hiver...




Passage vers une nouvelle année, jalonnée de fêtes et de lumières enflammées. Passage en magie, sous la bonne garde d'Hécate et d'Hermès psychopompe, les passeurs d'âmes, les penseurs de secrets. Passage en folie, les vivants se grimant en morts et les morts en vivants, allant et revenants, flirtant entre les tombes comme dans le temps jadis, quand un cimetière était lieu de vie et de festoiement.




Chemin faisant, on surprendrait un reflet d'histoire, une empreinte de mémoire, que dis-je un fantôme, comme une trace de doigt mal effacée sur la vitre du réel. Le tissu qui sépare les mondes s'affine, la confrérie des trépassés s'assemble à la conventerie des descendants, car tous les gens d'ici descendent de quelque chose (et pas seulement de l'arbre). Accepter la mort doit être une manière d'accepter la vie. C'est s'initier à la magie de Samhain, à l'autre-monde, l'autre-soi.




Le masque est tromperie, illusion, métamorphose, il nous donne à être cet "autre" que l'on ne connaîtra jamais. Et se connaître soi-même pas la révolution des sens, des consciences et inconsciences. Mesnie hesnequin, fantasmagorie, revival bacchanal, tout est dans le passage, dans l'initiation. Le mystère à l'antique. Là où vie et mort se confondent. Là où les dieux que l'on ne nomme pas (Hadès et Perséphone, chez les uns, Cerrydwen, Samhain, Dagda, chez d'autres, Osiris, Ereshkigal, et toute la troupe des "héros", les morts divinisés), ces dieux là qui hantent notre vie comme un point hante une phrase, viennent à se dédoubler. Nous dédoubler. Nous et l'autre, entre lesquels il faut passer pour se rejoindre soi-même.




Interprétation faite, d'une fête sans prétention. Aujourd'hui, Samhain est étouffée, ignorée, accusée là de capitalisme du glucose, là de satanisme à la bave de crapaud. Mais quelques initiés, de tête, de coeur ou de pieds, iront danser entre les mondes. Ils iront sentir le frisson de l'invisible, ils iront rejoindre en pensée ceux qu'ils aiment et ceux qu'ils ont aimés. Ils ne s'imposeront pas seulement, ou nécessairement, de pompeux cérémonial sur une pierre autrement délaissée, mais plongeront dans leur mémoire, leur pensine, où sont gardées les vies des morts.



Et dans l'oeil satyrique du Jack citrouillique, brillera une lueur malicieuse... l'ironie du sort...

Fantôme-asse...

A l'approche d'Halloween, on est certes un petit peu plus sensibles aux draps flottants et aux craquelis-cliquettis étranges enregistrés par hasard sur la bande son d'un film de touristes tourné par une nuit sans lune dans une maison abandonnée suite à un meurtre abominable du fin fond de la Californie avec temps de brume. Une gousse d'ail pendue au cou. On sent, outre le parfum inimitable de l'ail, le frisson de l'inconnu qui vous galope le long de l'échine tel une araignée fantomatique à 9 pattes surfant sur un glaçon (Tchernobyle oblige...). On scrute le négatif d'une photo, et on voit un crâne à la fenêtre.
Fenêtre qui prend d'un coup l'allure d'une porte sur "l'Autre". Autre qui, du reste, stationne en marge du dictionnaire dans la catégorie de l'indéfinissable. On a beau multiplier les preuves de fantômes et les échantillons d'éctoplasme prélevé à la louche sur des croix de cimetières depuis deux siècles, taper sur les murs pour tenter un dialogue de sourd avec le poltergeist du dessus, s'échanger des extraits de Psautier et des analyses freudiennes de l'inconscient qui se connaît pas... On ne sait toujours pas ce que "l'Autre monde" fabrique dans le nôtre.
Cette rubrique n'a pas pour ambition de donner sa version des faits, l'auteur n'étant pas calé sur la question. Même si ça lui démange les phalanges. Il s'agit juste de faire la promo du blog d'une amie, qui s'intéresse depuis aussi longtemps qu'il la connaisse, à l'étrange habitude de certains phénomènes à être "paranormaux". Et aussi à la présence inopinée de certains négatifs sur la pellicule du réel.
Il semble qu'un rhume l'ayant clouée dans un ennui mortel (hihihi), elle ait décidé de tisser son blog, et elle commence par des captures internet de vidéos étraaaaaaanges. L'avantage est qu'avec ma grande soeur, on peut sans complexe parler de la mort et voir la vie en rose.

http://pinkartistdu28.skyrock.com/

PS : on ne regarde pas sous les draps des fantômes! C'est pas poli! Et d'abord, on sait toujours pas si le fantôme écossais porte un slip sous son drap!
... boulet...

samedi 25 octobre 2008

What kind of pagan are you?



You Scored as Greek Pantheonic Pagan



One of the best well-known pantheons around is Greek, due to the popularity of the Greek myths. Pagans who fall into this catagory tend to follow the Mother and Father images of Zues and Hera, but it's not at all uncommon for their patron deities to be other Greek Gods or Heroes, such as Ares, Hades, Persephone, Apollo, Artemis, or Dionysis. Lusty and dramatic, the Greek Gods call to those who like epic tales and wild romance. You either already are a Greek Pantheon follower, or else you look to them often for insight.


Greek Pantheonic Pagan
80%
Celtic Pantheonic Pagan
75%
Roman Pantheonic Pagan
75%
Shamanic Pagan
75%
Ecclectic Pagan
75%
Zoroastrian Pagan
65%
Egyptian Pantheonic Pagan
55%
Kabbalistic Pagan
55%
Catholic (Pagan?)
50%
Sumerian, Babylonian, and Mesopotamian Pagans
40%
Eastern Pagan
30%
Norse Pantheonic Pagan (Asatru)
20%


Bon ben, si vous l'dites!

See here, for yourself : http://quizfarm.com/quizzes/new/whitewolfjmi/what-kind-of-pagan-are-you/

jeudi 23 octobre 2008

Choux chêne

Syndrome d'effondrement des colonies...


... Trois mots détestables, remarquez bien.

Syndrôme..........maladie.

Effondrement................................crise.

Colonies.........................................................abeilles.



Oui, c'est la crise aussi chez les abeilles. Les reines du monde entier commencent à subir le krach. Non que le pollen se raréfie, quoique le changement climatique ait sans doute des effets à venir là-dessus. Non que le cours du miel ait chuté, çà serait plutôt l'inverse. Mais les reines peinent à avoir de la main-d'oeuvre. Les ouvrières subissent en fait une hausse de la mortalité gravissime.


Il faut faire quelque chose!


Les abeilles souffrent de plusieurs facteurs... Non, ce n'est pas le monsieur en jaune et bleu qui leur fait concurrence, vous n'y êtes pas, là. Quoique certains de ces butineurs aient quelque chose d'effrayant, mi guêpe mi libellule, ils sont partout, transportent plein de colis (jusqu'à dix fois leur poids, plus fort qu'une fourmi!) et personne n'a encore trouvé la reine... Mais ceux-là n'empiètent pas sur le commerce du miel et de la gelée royale, ils ont déjà assez de bazar dans leur ruche.


Non la petite ouvrière en tenue de taulard, l'esclave fragile qui joue les entremetteuses pour pistils et étamines célibataires, la nymphette au nom de dieu, Apis, de la famille des apidées, j'ai nommé : l'abeille... cette bébète-là que tout pique-niqueur estival respecte, bien entendu, est la victime d'un serial-killer, le Vespa Velutina, et des pesticides, ennemi invisible mais néanmoins ravageur.

C'est la crise. Et, outre le licenciement des abeilles dû à la fermeture de quelques ruches, elle risque d'avoir un impact mondial.


Il faut faire quelque chose!!


Afin d'éviter l'impact sur notre économie (ben, voui, zavez vu le prix d'un pot de miel?), sur notre santé (rien de tel qu'un peu de gelée royale pour doper son homme!), et sur notre culture...

... païenne. Car les abeilles, c'est le miel. Le miel, c'est l'hydromel. Et l'hydromel c'est le nectar des dieux. C'est déjà assez difficile de se procurer une bouteille d'hydromel à pas cher. Mais si il n'y a plus d'abeille, on peut dire carrément adieu à l'ancêtre de tous les alcools.

Imaginez, un rituel de Litha, fête de la Lune de Miel. L'abeille et son miel forment depuis la nuit des temps l'image de la prospérité, en Egypte comme en Mésopotamie ou en Grèce. C'est le miel qui coule de la terre promise, c'est le miel que la nymphe Mélissa donne au petit Zeus pour qu'il deviennent un dieu grand et fort. C'est l'hydromel qui ennivre les guerriers victorieux dans le Walhalla et qui inspire les poètes bardes et skaldes dans leur froides contrées... Bref, imaginez un rituel nommé lune de miel, avec un after à ... au sirop de fraise, tiens. Ou au Perrier. Enfin, quoi, c'est la mort d'une culture...


Donc, sauvons les abeilles.


Voilà.


Il est tôt, j'hésite déjà à me recoucher pour ne me relever que demain matin alors s'cusez moi si je coupe court à cet exposé déjà un peu tiré par les cheveux. Je vous met un petit lien, pour info, pour montrer aussi que je ne dis pas que des fadaises.



Arf... en plus il faut que j'aille à la poste...

samedi 11 octobre 2008

World's First Temple


Autre actualité...


On a beaucoup parlé ces derniers temps des nouvelles données sur Stonehenge. Nouvelle interprétation du lieu, celle d'un sanctuaire guérisseur. Cette interprétation me satisfait plus, je dois dire, même si à la comparaison avec Lourdes je préfèrerais une comparaison à Epidaure, mais bon... Le comparatisme, moi, c'que j'en dis...


Non, sinon, voici un nouveau "stonehenge", qui précède de près de 7000 ans le plus connu des cercles de pierres : Göbekli Tepe.

En fait c'est désormais le plus ancien lieu de culte connu. Et il est... en Turquie!


Des stèles de pierres dressées, ocres, portant en reliefs des bébètes affreuses (lions, taureaux, scorpions, serpents, renards, sangliers...) témoignent ici d'un passage du nomadisme à la sédentatisation, avec les bouleversements que celà implique dans la religiosité, dans l'organisation sociale d'un culte, etc...


Découverte dûe à des archéologues allemands... Le lien :http://www.archaeology.org/0811/abstracts/turkey.html


Merci à Morgana de la PFI pour cette information.

vendredi 10 octobre 2008

Regards sur...

L'actualité.

Ouais.
Bon.
Ca craint un peu dites sur cette planète?
Economie : Ce vendredi, krach boursier. On a atteint le niveau de la "définition informelle" d'un krach, autrement dit la situation dont cauchemarde un trader, le Voldemort de l'économie. Vilain krach qui risque de s'étendre à toute l'économie, c'est-à-dire qu'il va y avoir rapidement tâche d'huile (huile dont le prix chute grave, maintenant!), et que la vie de tous les jours va en être douloureusement affectée (pas de prêts des banques aux entreprises, faillites à répétitions, chômage, faim, révoltes, guerres, dictateurs...). Quelqu'un m'a dit il n'y a pas très longtemps que la situation n'était pas la même qu'en 1929, que l'on ne risquait pas la même chose. Certes. Mais cette même personne m'a déjà expliqué que l'histoire ne sert à rien.
...
Je déteste les alarmistes, les gens qui ont peur et ceux qui leur font peur. Je dis tout celà avec légèreté et exagération. Le Krach boursier présente un risque pour l'avenir de notre bonne vieille humanité mais il y a d'autres risques qu'il ne faut pas, absolument pas entretenir :
1) Avoir peur, spéculer, voter le premier couillon qui présente une solution, et se construire un abri anti-atomique au sous-sol...
2) Se voiler la face, faire comme si de rien n'était, jouer sa maison au poker, et écouter les "n'ayez pas peur!" de gouvernements et d'institutions religieuses dépassés par les événements...
Deux solutions générales :
1) Se resservir une pinte de bière et acheter assez de glucose en gélatine pour survivre à halloween, tout en gardant à l'esprit qu'on est tous dans la même merde, depuis le petit orphelin soudanais unijambiste jusqu'au grand maître de la finance américain dont le Chardonnay vient de prendre un goût amer... Le partage est une vertue interreligieuse, internationale et interminable. On se sert les coudes autour de la table. Avant qu'il ne soit trop tard, nom de D...!
2) On se penche sérieusement sur les problèmes du monde actuel (pfiuuu! déroulez pas tout le parchemin d'un coup on va marcher dessus!!) et on y réfléchit en appliquant le principe développé ci-dessus succintement. Ne laissons pas les énénements nous dépasser, ne faisons pas comme si tout pouvait s'arranger en trois coups de baguette magique. Il y a des problèmes, et chacun doit se demander ce qu'il doit faire pour métamorphoser le panier de crabes en corbeille à fruits.


Egoisme et négationisme - 0 - 1 - Partage et réflexion
Politique : La Turquie et la Grèce sont en train de s'entendre sur la question de l'île de Chypre.
Ben voilàààà!

lundi 6 octobre 2008

Poésie païenne




Chant Païen



Dans le palais de marbre du rêve fascinant,

Où brûlent des candélabres sertis d’étoiles, qui déversent une pluie de lumière,

Je suis, cette nuit, un

Monarque vivant dans les fastes de l’Orient,

Je possède un trône, des trésors et des femmes blanches à la chevelure abondante.

Allongé sur mon divan, couvert de peaux de léopards,

Ma tête appuyée sur mon poignet, et grisé de volupté,

Je contemple une Circassienne au beau corps vigoureux

Qui se trémousse en dansant devant moi, sur le tapis garni de perles.

De son corps et de sa chevelure parfumé, se dégage flots par flots,

Une mer de volupté, où je nage avec joie.

Je porte mes superbes tuniques éclatantes de blancheur,

Tissés avec les larmes, aux éclats de rubis, de milliers d’étoiles,

J’ai roulé autour de ma tête mon diadême à la blancheur de neige

Aussi lourd que ma gloire, aussi plissé que les recoins de mon génie.

Et de ma main , chargée de bagues serties de diamants,

J’égrène mon chapelet d’ambre scintantillant.

Mes sandales brodées d’or, ainsi que mon mouchoir de soie,

Sont tombés à l’anbandon sur le tapis couleur de safran.

Et l’on a posé auprès de moi la grosse coupe

Remplie de vin rutilant et mousseux,

Qui pétille devant mes yeux comme du sang frais.

Mes yeux avides de couleurs et de beautés charnelles,

Sont en extase, comme les prunelles d’un prophète récitant sa prière,

Et se trouvent profondément plongés dans le tourbillon soulevé

Par cette Circassienne, aux yeux foncés et au corps ambré,

Qui devant moi danse, danse sans cesse…


Le rythme de ses mouvements se ralentit parfois ; alors son corps

Ressemble à un roseau agité qui fait pleuvoir des arômes, des écumes et des mélodies ;

D’autres fois, elle imprime un élan si puissant à ses pieds,

Qu’elle se transforme en une flamme flottante attisée par le vent.

Oh ! elle est la magicienne accomplie des formes et des replis de la chair,

Elle possède le secret de faire couler abondamment à travers ses regards et son corps,

Tous les charmes et les délices voluptueuses de la femme

Qui écument devant mes yeux, tels les flots fougueux des mers,

Et elle danse, elle danse, elle danse en tourbillonnant …

Sur son front perlent des gouttes de sueur,

Et sa belle stature de fée, cachée sous sa chevelure,

Présente les attraits troublants du saule pleureur qui se réfléchit à la surface du lac.

En se courbant tantôt en arrière tantôt en avant,

De roseau flexible elle se mue en peuplier farouche,

Et parfois d’un bond animé de secousses, elle semble briser soudainément son tronc superbe,

Comme du cristal, en éclats de poussière ;

Puis, par un rajustement, à peine esquissé de ce corps en pièces,

Elle crée, dans un mouvement improvisé, une nouvelle figure pleine d’harmonie.

Les chaussons couverts de perles, qui moulent ses pieds,

Touchent à peine, semble-t-il, les dessins du tapis ;

Et la nature perticuière de l’élan de son corps qui tournoie, fait naître un vent si puissant,

Que parfois il éteint, parfois il attise

Les éclats bleutés de ses boucles d’oreilles,

Et les rayonnements joyeux de ses colliers ...


Elle danse, danse, furieusement danse,

Sans cesse soumise à ma volonté libertine, qui la guide ;

Elle jette impétueusement son voile fin par dessus sa tête,

Et expose la nudité de ses seins et son cou de cygne,

Ainsi que son ventre béni, que marque le nombril sombre.

Ses cuisses potelées surgissent ainsi que les autres parties secrètes de son corps.

Enfin, tous les mystères ineffables de la chair et des formes

Qu’en un effort suprême l’esprit du Créateur a pu engendrer.

Lorsqu’elle aperçoit, de ses propres yeux, sa nudité cristalline,

Elle rougit d’avoir abusivement déployé tous ses charmes,

Alors elle imprime une secousse à sa chevelure orageuse,

Le vent soulevé se précipite pour éteindre les lumières tremblotantes,

Aux éclats diamantins, de ce palais de marbre,

Ainsi que celles des flambeaux de résine du plafonnier.

O nudité sublime ! nymphe pudibonde,

Perdue comme un mystère au sein de l’obscurité …


Alors, je sursaute brûlé de désir,

En laissant tombé sous mes pieds, mon diadème aux éclats de neige.

Tâtonnant dans l’obscurité, je découvre la Circassienne,

Guidé par le souffle palpitant et sublime de sa poitrine.

Puis, saisissant son poignet couvert de sueur,

Je l’étends sur mon divan garni de peaux de léopard.

O ce corps aimanté et tendre, pétri de lumière,

Qui écume comme du lait et du sang dans mes bras !

O cette chevelure houleuse, au sein de laquelle je nage,

En courant sans cesse le danger de me noyer dans sa masse !

O cette chaleur ardente, qui se dégage de ses bras nacrés et voluptueux,

Avec lesquels elle enlace puissamment mon cou comme un serpent !

Enfin, nos corps se confondent dans l’élan d’un baiser ardent …

Lorsque j’aurai eu ses lèvres vermeilles dans ma bouche,

Lorsque j’aurai vidé lentement, pendant des heures, le contenu de ses veines,

Oh ! c’est alors seulement qu’il me semblera avoir goûté entièrement

Aux délices de l’ère païenne,

Aux piments des Indes et à tous les encens de l’Arabie.

Taniel Varoujan (1884-1915)


Traduction Dr B. Missakian


Poète païen, martyr arménien, fondateur d'un cercle d'intellectuels, Mehian... et ma foi, des textes qui ne manquent pas de corps! Comme le bon vin, à la robe de feu...


Phrygiaca


Voici quelques notions sur la Phrygie et ce qu'est un phrygien. Il arrivera sans doute que j'y fasse référence lorsque je divaguerai sur l'histoire des religions. Et pour cause! Un an s'ouvre que je consacrerai à étudier les religions de cette région.

[OK, la carte est nulle vue comme ça, mais faites pas ch... le monde, c'est pas facile de trouver une carte de la Phrygie potable quand on n'a dormi que trois heures dans la nuit et qu'on voulait surtout mettre une image de stèle ou de divinité et qu'on a pas trouvé, voilà!... J'éditerai plus tard]


La Phrygie est une vaste région au milieu de l'Anatolie. C'est une terre de contrastes, dans tous les domaines. La géographie alterne plaines fertiles et montagnes rudes, cités hellénisées, puis romanisées, et campagnes où de vieilles traditions ont longtemps subsisté, hivers rigoureux et étés torrides... les peuples les plus variés s'y sont rencontrés : hittites, phrygiens, perses, galates
(des celtes, dont des cousins de nos Tolosates de Toulouse!), grecs, romains, mais aussi des juifs, installés là par des rois grecs... C'est tout de même une région centrale, où passaient de grands axes de communication entre nord et sud, est et ouest. Rien d'étonnant à ce que le contraste s'étende à la sphère religieuse.




La Phrygie est la patrie de divinités célèbres, comme Cybèle et Attis, certaines portant les traces de très vieux fonds religieux, comme Sabazios, sorte de dieu de l'Orage anatolien comme le Teshub des Hittites. Cybèle est l'archétype de la Grande Déesse Mère, la Mère des Dieux (Mètèr tôn Théôn, en grec), vénérée plus tard dans tout l'Empire romain. Attis est un dieu mort et ressucité, dont on fêtait (à Rome en tous cas) la mort et la résurrection à l'équinoxe de printemps, comme plus tard la religion chrétienne fêtera Pâques. Si il y a une relation à faire, je vous laisse vous en charger...


Autre dieu local très important mais peu connu aujourd'hui : Mên. C'est le dieu-lune (oui, la lune est masculine parfois!), dont le nom a donné en grec celui du mois... Et on le retrouve sans doute dans le français, mais après tout, nous sommes indo-européens et les Phrygiens l'étaient aussi!




Les Perses ont installé quelques cultes dans le secteur, comme celui d'Anaitis, une autre déesse-mère, assimilée à Artémis en grec. Oui, parce que les grecs sont venus par là après Alex le Grand, et ont laissé leur marque. Les dieux phrygiens partaient s'installer dans leur panthéon (j'ai eu l'occasion d'étudier le cas de Sabazios) et en même temps, en Phrygie, ils prenaient une forme grecque, sans pour autant se détacher de leurs racines locales. On trouve ainsi une foule de Zeus, par exemple.




Les colons juifs installés en Phrygie depuis Antiochos III, ont aussi laissé une foule de trace de leur culte. On connaît leur goût un peu particulier pour le culte des anges. Or, les païens phrygiens vouaient aussi un culte aux angeloi, à l'époque romaine. Il s'agit sans doute de ces deux divinités (ou une, parfois) qu'ils appellent Hosios et Dikaios (le Saint et le Juste), représentés portant l'un une épée et l'autre une balance. Pendant l'époque impérial, la tendance d'un monothéisme se dessine dans le paganisme, autour du Théos Hypsistos, le Dieu "Très-Haut". Certains historiens veulent y voir l'influence du judaïsme, mais je ne suis pas convaincu (puisqu'on me demande mon avis maintenant, gniark). Et je ne suis pas le seul... comme quoi, il y du débat dans le domaine! Mais pas encore jusqu'au sang, enfin, bon...




Autre caractéristique de la Phrygie. Sa christianisation. Elle a eu lieu assez tôt, avec ce cher Paul de Tarse auquel Benoît XVI s'est comparé à Paris... Mais surtout, la Phrygie a donné naissance à une hérésie célèbre du christianisme. Elle a été fondée au IIème siècle par un ancien prêtre de Cybèle et se démarque par son caractère prophétique, voire extatique, où des femmes sont mises en avant. Comparé aux cultes de la Mère des Dieux et de Dionysos, on en fait facilement un christianisme puisé à la source directe du paganisme. Là aussi je dis halte! prouvez-moi d'abord que les culte extatiques de la Mère et de Dionysos étaient si présents en Phrygie, parce qu'ils se font discrets ici, alors qu'ils se sont répandus partout ailleurs!




En fait, il y a beaucoup d'idées reçues, chez les historiens, et mes recherches ont à voir avec ça.




Petite précision... Moi, pauvre et malheureux étudiant en master 2, j'étudie précisément les pratiques religieux en Phrygie. Donc, en fait, je dépouille toutes les inscriptions qu'on a trouvées là-bas, ex-votos, stèles de "confessions" et autres joyeuseries sur pierre, pour essayer de tirer les choses au clair. Comment les Phrygiens de la campagne profonde d'Anatolie antique pratiquaient -t-ils leur(s) religion(s). Sachant que dans ce coin-là, comme dans pas mal d'autres en fait, les religions ne sont pas des religions et se mélangent comme des pigments sur la palette d'un pictator...


Mais certains cinglés prennent leur pied dans ce genre de situations...






(Si toi aussi tu es épigraphoreligiopathe, ne t'inquiète pas. C'est incurable)

jeudi 2 octobre 2008

Pterry, ou la défense des orang-outans...

Il existe un monde en forme de disque, soutenu par quatre éléphants en équilibre sur la carapace d'une tortue marine immense, la Grande A'Tuin, battant des nageoires dans le multivers... Un monde qu'on appelle le Disque-Monde. "Monde et miroir des mondes", selon les termes de son créateur lui-même, nous renvoie notre image, d'une façon dont seul un miroir déformant saurait se vanter : il nous fait rire, nous caricature, nous métamorphose en un autre nous grossi et dégrossi. En sommes, tout dans la série des Annales du Disque-Monde est à prendre au second degré, tout est une projection de notre réalité bien à nous, passée à la moulinette de l'humour burlesque d'un Terry Pratchett génialissime.





Quelques mots sur le bonhomme : un journaliste qui a appris sur le tas, un humoriste qui propose de lutter pour les droits des orang-outans, un écrivain de fantasy best-seller adoré par ses compatriotes britanniques juste derrière J. K. Rowling. Bref, un magicien qui a le don de faire rire.





Critique littéraire : nous apprécions particulièrement ses personnages, du mage calamiteux Rincevent à Mustrum Ridculle, archichancelier de l'Université de l'Invisible, de Deux-Fleurs le touriste et son coffre à pattes, jusqu'à la Mort lui-même (la Mort est masculin et se pose beaucoup de questions existentielles... Comme dirait le poète, un crâne à la main : "Etre ou ne pas être, telle est la question!), en passant par un trio de sorcières issues des montagnes du Bélier et des clichés les plus subtils, un régal! Le déchaînement de magie et d'événements divers et (a)variés est épique, une potion détonnante, qui tient en haleine, le souffle coupé et un autre regard sur le monde.






Et je ne vous parle pas du rock'n troll ou des mécomptes de fée, que j'adore...



Petit extrait tiré du dernier lu :

" Mustrum Ridculle, archichancelier de l'Université de l'Invisible, était un autocondimenteur éhonté. A chaque repas, il avait son service à condiments personnel devant lui. Un service qui regroupait du sel, trois sortes de poivre, quatre de moutarde, quatre de vinaigre, quinze de chutney et son péché mignon : la sauce wow-wow, mélange de frottis, de concombres au vinaigre, de câpres, de moutarde, de mangues, de figues, de youplà râpée, d'extraits d'anchois, d'assa-foetida et, très important, de soufre et de salpêtre, histoire de relever le tout. Ridculle avait hérité la formule de son concle qui, un beau soir, après avoir arrosé un repas d'une demi-pinte de sauce, avait pris un biscuit au charbon de bois pour se soulager l'estomac, puis avait allumé sa pipe et disparu dans des circonstances mystérieuses - on avait cependant retrouvé ses chaussures sur le toit l'été suivant.
Il y avait du mouton froid au déjeuner. Le mouton accompagnait bien la sauce wow-wow ; le soir de la mort de Ridculle senior, par exemple, il l'avait accompagnée sur au moins cinq kilomètres.
Mustrum se noua sa serviette autour du cou, se frotta les paumes et tendit la main.
Le service à condiments se déplaça.
Il tendit à nouveau la main. Le service recula en glissant sur la table.
Ridculle soupira.
"D'accord les gars, dit-il. Pas de magie à table, vous connaissez l'règlement. Qui c'est qui joue au con?"
Les autres grands mages le regardèrent fixement.
"Je... je... je crois qu'on ne peut plus y jouer, dit l'économe dont la raison menaçait toujours de dérailler, je... je... je crois qu'on a perdu des pièces..."
Il regarda autour de lui, gloussa et tenta une nouvelle fois de couper son mouton avec une cuiller. Les autres mages évitaient désormais de lui laisser des couteaux à portée de main.
Tout le service à condiments s'éleva en l'air et se mit à tourner lentement sur lui-même. Puis il explosa.
Les mages, dégoulinants de vinaigres et d'épices onéreuses, restèrent figés, l'oeil rond.
"C'était sûrement la sauce, fit le doyen en manière d'explication. Je l'ai trouvée un peu douteuse hier soir."
Quelque chose lui tomba sur la tête avant d'atterrir dans son déjeuner. Une vis de fer, longue de plusieurs centimètres.
Une autre commotionna légèrement l'économe.
Au bout d'une seconde ou deux, une troisième plongea pointe en bas et se ficha dans la table près de la main de l'archichancelier.
Les mages levèrent les yeux.
La Grande Salle était éclairée le soir par un lustre imposant. Le terme de lustre, souvent synonyme de verrerie prismatique scintillante, convenait mal à l'engin démesuré, lourd, noir et encroûté de suif qui pendait au plafond comme l'épée de la Dame aux Clés. On pouvait y allumer mille bougies. Il se trouvait juste au-dessus de la table des mages.
Une autre vis tinta par terre près de la cheminée.
L'archichancelier s'éclaircit la gorge.
"On s'taille?" suggéra-t-il.
Le lustre s'abattit.
Des éclats de table et de vaisselle mitraillèrent les murs. Des boules de suif meurtrières grosses comme des têtes humaines filèrent par les fenêtres en vrombissant. Une bougie entière, propulsée des débris à une vitesse folle, s'enfonça de plusieurs doigts dans une porte.
L'archichancelier se dépêtra des restes de son fauteuil.
"Econome!" brailla-t-il.
On exhuma l'économe de la cheminée.
"Hum, oui, archichancelier? chevrota-t-il.
- C'était quoi, ce truc-là?" "
Pterry, Le faucheur.

mardi 23 septembre 2008

Prière d'une nuit sans lune

Ô petit dieu, qui m'entends d'en-bas,
Il fait froid ce soir...
J'ai peur, petit dieu, peur dans le noir.
Si ces maux ont un sens, alors écoute-moi.

Qui donc, lorsque mourront les abeilles,
Nous versera le doux hydromel ?
Qui subira la justice du Soleil,
Quand nous aurons assassiné le ciel?

J'ai vu la faim qui engendre la haine
J'ai vu la famine qui engendre la guerre.
Je lis des signes aux paroles peu amènes.
Devons-nous expier les fautes de nos pères?

J'ai peur, gentil démon, de ce qui arrivera
Si le dieu s'endort et ne se réveille pas.
Alors, gentil démon, prend ma main, guide moi...

Tom

lundi 22 septembre 2008

Le mot de la rédaction


Cher lecteur, chère lectrice,

Suite à un pétage de plombs inopiné, les locaux de notre rédaction se sont retrouvés dans le noir un court moment. Certains d'entre vous ont sans doute remarqué la disparition imprévue de notre journal pas si quotidien que ça...

... Nous nous en excusons le plus sincèrement du monde...

Malgré tout, cette IVG (Interruption Volontaire de la Gazette,
ndlr), est l'occasion de reprendre les choses un peu mieux en main, d'autant que le Grimoire s'est installé dans de nouveaux locaux. Il est temps de bouleverser, corriger, lifter, relifter, manucurer et botoxer notre Grimoire, qui garde son nom pour ne pas trop perturber son public (et parce que le rédacteur en chef a la flemme de trouver mieux). On change un peu le principe, on se la joue journal païen sauce Gazette du Sorcier, avec un sens du sérieux et une critique des choses qui se dilue dans le cynisme et l'ironie... Ici, nous traiterons de paganisme, de sorcellerie et d'histoire, enfin, les trucs bâteaux que nous savons le mieux conduire, en prenant le risque de surfer sur une vague parfois bien houleuse.

Pour ce faire, le comité de rédaction se met en quatre : Culture païenne d'un côté, théorie et ritualisme de l'autre, actualités par ici, histoire par là... Quant à savoir qui est derrière tout ça, du métamorphe amusé au schizophrène lunatique, nous vous laissons libres de me juger.

Joyeux Mabon à vous...

Le comité de rédaction