jeudi 23 octobre 2008

Choux chêne

Syndrome d'effondrement des colonies...


... Trois mots détestables, remarquez bien.

Syndrôme..........maladie.

Effondrement................................crise.

Colonies.........................................................abeilles.



Oui, c'est la crise aussi chez les abeilles. Les reines du monde entier commencent à subir le krach. Non que le pollen se raréfie, quoique le changement climatique ait sans doute des effets à venir là-dessus. Non que le cours du miel ait chuté, çà serait plutôt l'inverse. Mais les reines peinent à avoir de la main-d'oeuvre. Les ouvrières subissent en fait une hausse de la mortalité gravissime.


Il faut faire quelque chose!


Les abeilles souffrent de plusieurs facteurs... Non, ce n'est pas le monsieur en jaune et bleu qui leur fait concurrence, vous n'y êtes pas, là. Quoique certains de ces butineurs aient quelque chose d'effrayant, mi guêpe mi libellule, ils sont partout, transportent plein de colis (jusqu'à dix fois leur poids, plus fort qu'une fourmi!) et personne n'a encore trouvé la reine... Mais ceux-là n'empiètent pas sur le commerce du miel et de la gelée royale, ils ont déjà assez de bazar dans leur ruche.


Non la petite ouvrière en tenue de taulard, l'esclave fragile qui joue les entremetteuses pour pistils et étamines célibataires, la nymphette au nom de dieu, Apis, de la famille des apidées, j'ai nommé : l'abeille... cette bébète-là que tout pique-niqueur estival respecte, bien entendu, est la victime d'un serial-killer, le Vespa Velutina, et des pesticides, ennemi invisible mais néanmoins ravageur.

C'est la crise. Et, outre le licenciement des abeilles dû à la fermeture de quelques ruches, elle risque d'avoir un impact mondial.


Il faut faire quelque chose!!


Afin d'éviter l'impact sur notre économie (ben, voui, zavez vu le prix d'un pot de miel?), sur notre santé (rien de tel qu'un peu de gelée royale pour doper son homme!), et sur notre culture...

... païenne. Car les abeilles, c'est le miel. Le miel, c'est l'hydromel. Et l'hydromel c'est le nectar des dieux. C'est déjà assez difficile de se procurer une bouteille d'hydromel à pas cher. Mais si il n'y a plus d'abeille, on peut dire carrément adieu à l'ancêtre de tous les alcools.

Imaginez, un rituel de Litha, fête de la Lune de Miel. L'abeille et son miel forment depuis la nuit des temps l'image de la prospérité, en Egypte comme en Mésopotamie ou en Grèce. C'est le miel qui coule de la terre promise, c'est le miel que la nymphe Mélissa donne au petit Zeus pour qu'il deviennent un dieu grand et fort. C'est l'hydromel qui ennivre les guerriers victorieux dans le Walhalla et qui inspire les poètes bardes et skaldes dans leur froides contrées... Bref, imaginez un rituel nommé lune de miel, avec un after à ... au sirop de fraise, tiens. Ou au Perrier. Enfin, quoi, c'est la mort d'une culture...


Donc, sauvons les abeilles.


Voilà.


Il est tôt, j'hésite déjà à me recoucher pour ne me relever que demain matin alors s'cusez moi si je coupe court à cet exposé déjà un peu tiré par les cheveux. Je vous met un petit lien, pour info, pour montrer aussi que je ne dis pas que des fadaises.



Arf... en plus il faut que j'aille à la poste...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je sais que tu ne dis pas de bétises! J'ai entendu un reportage, je ne sais plus où...

Morrigan Darkmoon a dit…

Je surveille les butineuses avec un amour émerveillé depuis que les premières fleurs ont commencé à éclore. Et quitte à passer encore plus pour une allumée, je leur fredonne des bzz bzz pour les encourager et leur témoigner mon soutien. Merci pour ton article